Aujourd’hui, 22 septembre, c’est l’automne ! L’été qui s’achève fut pour moi une période fertile et je vous rejoins sur ce blog après plusieurs semaines d’une immersion intense dans la peinture.
Ce sont quelques unes des toiles que j’ai réalisées au cours de l’été que j’ai le plaisir de vous présenter dans ce nouvel article.
Pour commencer, un grand format d’1,50 m sur 1,50m.
Lorsqu’on aborde ce genre de format, on doit appréhender la composition d’ensemble afin d’habiter l’espace tout entier de la toile et avoir le geste… et le souffle larges !
L’énergie mise en œuvre pour aborder la toile comporte également une part physique importante, et les outils employés : couteaux, brosses etc … doivent être, eux aussi, adaptés à la taille du support.
Technique mixte sur toile 150 x 150 cm Août 2019
Voici ensuite trois formats allongés (120 x 40 cm), créés, ceux-là, en juillet, et faisant suite à des compositions sur double-page de carnet, dont j’avais envie de poursuivre l’esprit.
Il s’agit d’un travail sur papier (2 couches de papier fin de texture différentes) marouflé sur le châssis entoilé. Sur ce support ainsi préparé, j’ai utilisé du brou de noix, de l’encre, de l’acrylique et du pastel. J’ai joué sur le double rythme de la composition : celui créé dans chaque espace aménagé entre les coupures blanches verticales et celui induit par celles-ci. Une continuité apparait donc, ponctuée de ruptures qui dynamisent ces plages horizontales. J’ai repris, ici encore, le procédé d’empreintes d’éléments végétaux encrés et appliqués sur le support que j’avais employé dans plusieurs séries précédentes.
A présent, une série de toiles aux formats variés, mesurant de 50 x 50 cm à 120 x 120 cm :
Technique mixte sur toile 120 x 120 cm Août 2019
Et pour finir, deux toiles verticales de 76 cm x 115 cm :
Dans quelques temps je posterai d’autres œuvres de cette moisson d’été… en espérant que ces petites expositions via l’écran de nos ordinateurs vous donnent un aperçu de la peinture « en chair et en os » qui elle, bien sûr, offre une présence que ne peut remplacer le visionnement sur écran : matière, vibration, nuances de couleurs, présence physique de la toile dans son format réel, toutes choses qui rendent à l’œuvre véritable sa vraie force.
En dépit de cet amoindrissement inévitable, j’apprécie l’opportunité de partager avec vous mon cheminement artistique, par delà l’espace et les intermédiaires virtuels et j’espère que c’est un plaisir partagé !
Je vous souhaite un bel automne, et avant de vous quitter je vous laisse un petit poème pour la route :
« Paysage « de Federico Garcia Lorca
Par mégarde le soir
s’est habillé de froid
Derrière les carreaux
brouillés, tous les enfants
voient un bel arbre jaune
se changer en oiseaux.
Le soir s’est allongé
Le long de la rivière.
Et sur les toits frissonne
une rougeur de pomme